La Seconde Guerre mondiale
La fin de la Première Guerre mondiale
On commence à la sortie de la Première Guerre mondiale. Après la défaite des empires centraux, les traités de paix imposés aux vaincus sont sévères. L’Autriche-Hongrie et l’Empire ottoman sont démantelés. L’Allemagne, lors du traité de Versailles perd ses colonies et de nombreux territoires, notamment au profit de la Pologne qui est recréée et qui obtient un accès à la mer, coupant l’Allemagne en deux. L’armée allemande doit être limitée à 100 000 hommes sans armes lourdes ni aviation. Enfin, l’Allemagne et ses alliés sont rendus seuls responsables de la guerre et doivent payer toutes les réparations. Le peuple allemand vit le traité comme une humiliation. Seule consolation pour le pays, il n’y a pas eu de combats sur son territoire, ses infrastructures et son industrie sont donc intactes. Du côté des vainqueurs, les traités ne font pas l’unanimité. En Italie, la colère monte car après la mort de 600 000 soldats, le pays n’obtient pas tous les territoires promis par les alliés. Aux États-Unis, le Sénat ne ratifie pas le traité de Versailles afin de ne pas adhérer à la toute nouvelle Société des Nations voulue par le Président Wilson. La nouvelle organisation internationale doit préserver la paix et développer la coopération entre les États. La Russie, devenue l’URSS après la révolution bolchevik et une guerre civile en est exclue. Le pays, affaibli et frustré par la perte de territoires européens, est maintenant isolé par crainte d’une expansion du communisme. Le Royaume-Uni est désormais concentré sur son immense empire et ses dominions qui couvrent un peu moins d’¼ des terres émergées de la planète. La France dont le nord du pays est dévasté, se retrouve bien seule pour faire respecter le traité de Versailles qui est rejeté par le peuple allemand.
Situation économique
En Allemagne, l’endettement et la spéculation sur le Mark provoquent une hyperinflation. Le pays freine les paiements des réparations de guerre. En réaction, la France et la Belgique qui misent sur ces paiements pour la reconstruction, occupent militairement la Ruhr, région industrielle riche. L’hyperinflation atteint alors son pic. 1 dollars qui valait environ 4 marks en 1914 s’échange en Novembre 1923 contre 4 billions deux cent milliards de marks. Le papier a plus de valeur que les billets eux-même. Les États-Unis et le Royaume Uni proposent alors un plan pour aménager la dette allemande et octroyer des crédits au pays afin qu’il puisse relancer son économie. Les États-Unis prêtent donc à l’Allemagne, qui reprend les paiements des indemnités aux vainqueurs, eux même s’étant endettés vis-à-vis des États-Unis lors de la guerre en achetant à crédit des armes et équipements. Les États-Unis sont donc le pilier de l’économie mondiale. Après une année de réformes, l’Allemagne renoue avec la croissance. La situation se détend, le pays est même admis à la Société des Nations. L’économie mondiale est en plein essor, avec les États-Unis en tête. L’abondance de matières premières et le développement du travail à la chaîne dans les usines accélèrent la production et font baisser les prix.
Montée du fascisme et du nazisme
En Italie, le parti fasciste de Mussolini s’est imposé et emparé du plein pouvoir en interdisant tout autre parti politique. A New-York a lieu le krach de Wall Street, une crise boursière qui provoque la plus grave crise économique du 20ème siècle. La répercussion est mondiale, l’Allemagne est durement touchée. 30% de sa population se retrouve au chômage, la pauvreté explose. Le gouvernement en place est tenu responsable de la situation, ce qui profite aux extrêmes. Lors des élections législatives de 1932, le parti d’extrême droite, le NSDAP, aussi appelé le parti NAZI l’emporte. Son président Adolf Hitler est mis à la tête du gouvernement. En peu de temps, celui-ci élimine toute opposition et s’arroge tous les pouvoirs. La République de Weimar devient le 3eme Reich. Hitler a comme ambition de réunir le peuple allemand qu’il considère supérieur en une grande nation, il veut annuler le traité de Versailles et éliminer les juifs et les marxistes. Le pays quitte la Société des Nations, interrompt les paiements des dommages de guerre et rétablis le service militaire obligatoire. La France et le Royaume Uni se contentent de protester. Hitler comprend alors qu’il a les mains libres et qu’il peut relancer massivement son industrie militaire.
Expansion coloniale
En 1935, L’Italie entame une politique d’expansion coloniale. Ses armées entrent en Abyssinie, pays indépendant et membre de la Société des Nations. Malgré l’occupation de la capitale, la résistance continue et l’empereur d’Abyssinie, en exil ne signera aucun armistice. En Espagne, une guerre civile oppose les républicains aux nationalistes du général Franco, soutenu militairement par l’Italie et l’Allemagne. Les deux pays en profitent pour s’allier et former l’Axe Rome-Berlin. L’Allemagne signe aussi une alliance avec l’empire du Japon qui a déjà envahi la Mandchourie en 1931. Le pays profite maintenant d’une guerre civile en Chine qui oppose les nationalistes aux communistes pour lui déclarer la guerre. Le Japon s’empare de nouveaux territoires et massacre la population. En Autriche, le parti Nazi local, après avoir fait pression, obtient le rattachement du pays à l’Allemagne. Hitler veut maintenant s’emparer des Sudètes, territoire tchécoslovaque où vivent 3,5 millions d’allemands. La France et le Royaume-Uni, voulant éviter une nouvelle guerre, trahissent leur allié tchécoslovaque en autorisant l’invasion du territoire. Mais 6 mois plus tard, l’Allemagne outrepasse l’accord et envahit tout le pays. La Slovaquie devient un état satellite allemand. La Hongrie, qui a perdu les ⅔ de ses territoires après la Première Guerre mondiale s’allie à l’Allemagne. Hitler veut maintenant le couloir de Dantzig. Un ultimatum est lancé à la Pologne pour régler la situation, mais celle-ci n’y donne pas suite alors que la France et le Royaume Uni annoncent qu’ils soutiennent la Pologne. Ailleurs dans le monde, l’Italie envahit l’Albanie, alors qu’en Asie, après un incident frontalier entre le Mandchoukouo dominé par le Japon et la Mongolie sous protectorat soviétique, les empires japonais et soviétiques s’affrontent. Malgré son alliance avec le Japon, l’Allemagne n’intervient pas car le pays se prépare à envahir la Pologne. Un pacte de non agression est même signé avec l’URSS. Un protocole secret y délimite les sphères d’influence des deux puissances en Pologne et dans l’Est de l’Europe. Après sa défaite, le Japon interrompt son expansion vers l’Ouest pour se tourner vers le Sud.
La Seconde Guerre mondiale
Le 1er Septembre, l’Allemagne attaque la Pologne sans préavis. En réaction, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne. Les armées polonaises sont vite débordées par la nouvelle stratégie de combat allemande appelée le Blitzkrieg ou la guerre-éclaire. Celle-ci consiste à concentrer ses forces en certains points pour rapidement percer la ligne de front et encercler des poches ennemies à neutraliser ensuite. Malgré la concentration des forces allemandes à l’Est, les alliés n’en profitent pas et restent stationnés aux frontières, préparés à revivre une guerre d’usure comme en 14-18. L’Union soviétique, conformément au pacte germano-soviétique, envahit l’Est de la Pologne. Les deux puissances l’emportent et se partagent le pays. L’URSS se tourne ensuite vers la Finlande. Face au refus de cette dernière de renégocier la frontière qui menace Leningrad de part sa proximité, l’armée rouge entame une invasion, mais fait face à une résistance plus importante que prévue. Malgré sa nette supériorité numérique, l’URSS peine à s’imposer. Finalement la paix est signée et la frontière est repoussée, mais la guerre d’hiver a été un fiasco pour l’URSS, ce qui n’est pas passé inaperçu aux yeux d’Hitler qui y voit la faiblesse de l’armée rouge. A l’Ouest, les alliés menacent la route d’approvisionnement de fer qui passe par la Norvège et qui fournit 50% de l’industrie allemande. En réaction, l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège.
Bataille de France
Dans son élan, le Reich entame l’invasion du Bénélux. Les français et les britanniques qui craignent un nouveau plan Schlieffen comme lors de la Première Guerre mondiale, envoient au plus vite une grande partie de leurs forces au nord pour former une ligne de front commune avec les armées belges et néerlandaises. Mais l’Allemagne, comme en Pologne, entame un blitzkrieg. Après avoir bombardé massivement un point plus faible le long de la Meuse, ses chars panzers transpercent la ligne de front et foncent vers la mer du Nord qu’ils atteignent en une semaine. 1,5 millions de soldats alliés sont encerclés. En quelques jours, plus de 330 000 britanniques et français sont évacués via le port de Dunkerque qui tombe le 4 Juin. Aussitôt, les armées allemandes foncent sur Paris. L’Italie profite de la déroute française pour lui déclarer la guerre et ouvrir un nouveau front au sud. Le nouveau chef du gouvernement français, le Maréchal Pétain est contraint de demander un armistice. Alors que le Général De Gaulle, en exil à Londres appelle les français à continuer la lutte. Après la signature de l’armistice, le gouvernement de Pétain s’installe à Vichy. Le Sud-Est et les colonies françaises restent sous son contrôle. L’Allemagne occupe le nord et la côte Atlantique. Les britanniques désormais capturent et détruisent les navires français. A l’Est, l’URSS, toujours en accord avec le pacte germano-soviétique, s’empare sans combats des pays Baltes et de la Bessarabie.
Bataille d’Angleterre
Hitler veut maintenant envahir la Grande-Bretagne, mais l’île est trop bien défendue par la Royal Navy, il faut donc d’abord l’emporter dans les airs. La RAF britannique et la Luftwaffe allemande s’affrontent régulièrement occasionnant de lourdes pertes des deux côtés. Mais la flotte britannique se régénère plus rapidement que l’allemande, obligeant cette dernière à revoir sa stratégie. Désormais, les installations militaires aériennes britanniques sont visées par des bombardements. La nuit du 24 août, un avion allemand se trompe de cible et bombarde un quartier londonien. En représaille, les britanniques bombardent Berlin le lendemain. Hitler est furieux, la bataille prend une nouvelle tournure. Désormais les deux camps visent aussi les villes. Londres est régulièrement bombardée mais les allemands ne réussissent pas à soumettre le pays. Hitler envisage alors d’abandonner ce front pour se tourner vers l’URSS. Le 27 septembre, le Japon se joint à l’Allemagne et l’Italie en signant le pacte Tripartite.
L’Italie
Malgré leur alliance, l’Allemagne et l’Italie ne mènent pas la même guerre. Mussolini concentre ses forces dans la conquête de nouvelles colonies. Depuis la Libye vers l’Egypte, d’Afrique orientale vers la Somalie britannique et d’Albanie vers la Grèce. Mais c’est un échec pour ses troupes qui reculent face aux armées britanniques et grecques, alors que la Royal Navy domine la flotte italienne. L’Allemagne est contrainte d’intervenir pour éviter que la Méditerranée ne tombe entièrement aux mains des britanniques. Il s’agit aussi de protéger le pétrole roumain qui est vital pour l’Allemagne. Une armée allemande est débarquée en Libye, une autre se dirige vers les Balkans. Après la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie, c'est maintenant au tour de la Bulgarie de rejoindre l’Axe. La Yougoslavie et la Grèce sont envahies ensuite en quelques semaines.
Opération Barbarossa
Le 22 Juin, l’Allemagne et ses alliés lancent par surprise la plus grande invasion militaire de l’histoire contre l’URSS qui passe de facto dans le camp des alliés. La Finlande en profite pour se joindre à l’offensive afin de récupérer ses territoires perdus. Sur papier, rien ne peut arrêter la Wehrmacht qui est de loin la meilleure armée au monde. Le Blitzkrieg est appliqué à grande échelle, d’immense poches permettent la capture de 3 millions de soldats qui seront maltraités et affamés dans des camps. Alors que derrière la ligne de front, des milices mobiles allemandes sont chargées de massacrer les juifs et les bolchéviques. Les alliés, pour soutenir l’URSS, ouvrent une route d’approvisionnement via le Caucase. Mais la route semble menacée par le Chah d’Iran qui montre des sympathies à l’égard de l’Allemagne. L’URSS et le Royaume Uni décident alors d’envahir le pays. En URSS, l’avancée allemande est ralentie par les grandes distances et le mauvais état des routes. De plus, les allemands ont sous-estimé les effectifs de l’armée rouge, qui malgré de lourdes pertes, se régénère avec l’arrivée de nouvelles troupes en provenance de l’Est, où un traité de non agression a été signé avec le Japon. Un nouveau front se crée aux portes de Moscou, puis le coup de grâce tombe du ciel pour les allemands. En quelques jours la température chute sous les 30 degrés celsius. Mals équipés, ceux-ci souffrent du froid alors que les soviétiques contre attaquent et repoussent la ligne de front qui se stabilise. Ce que Hitler craignait se produit, 80% de son armée se retrouve embourbée dans une guerre d’usure.
La guerre du Pacifique
Côté asiatique, pour contrer la politique expansionniste du Japon, les États-Unis lui imposent un embargo sur le pétrole et l’acier, des ressources essentielles pour l’industrie et l’armée du pays. Or au Sud-Est du continent, dans les colonies européennes, se trouvent de grandes réserves de pétrole, de fer et de caoutchouc. Les puissances européennes étant concentrées sur les fronts européens, le Japon pense pouvoir s’emparer rapidement de ces terres. Seule menace dans la région, les États-Unis et principalement leur puissante flotte du Pacifique stationnée à Pearl Harbor. Le Japon décide alors de frapper fort et par surprise afin de retarder autant que possible l’intervention militaire du pays. Le 7 Décembre, sans déclaration de guerre, l’aviation japonaise bombarde le port militaire de Pearl Harbor. L’offensive est un succès, bien que les dégâts soient limités. Les États-Unis qui fournissent déjà en armements le Royaume Uni, l’URSS et la Chine se joignent aux alliés. Mais ils auront besoin de quelques mois pour réparer leur flotte, accélérer leur course à l’armement et investir le Pacifique. Le Japon profite de ce délai pour entamer avec succès la conquête de l’Asie du Sud-Est.
Guerre totale
Un peu partout, les civiles sont pris pour cible. Le Japon massacre les populations des pays conquis. En Europe, des camps de concentrations nazis, initialement prévus pour enfermer les opposants politique, sont devenus des usines à tuer. Les juifs, les tziganes, les témoins de Jéhovah, les homosexuels et les personnes porteuses d’un handicap y sont exterminés. Dans les territoires occupés et en Allemagne, la résistance s’organise. En Europe de l’Ouest, celle ci est principalement non violente, via des grèves, le refus de collaborer, la propagande, le sabotage et le renseignement. A l’Est, principalement en Pologne, en Yougoslavie, en Grèce et dans les territoires soviétiques occupés, des milices organisent une guérilla contre l’envahisseur. Dans l’océan Atlantique, les sous-marins allemands appelés les u-boots tentent d’imposer un blocus à la Grande Bretagne en coulant les navires commerciaux qui approvisionnent l’île. Les États-Unis de leur côté se lancent secrètement dans la recherche pour développer l’arme atomique. Par ailleurs le pays est maintenant prêt à s’engager dans le Pacifique. En 2 mois, deux batailles décisives mettent un terme à l’expansion japonaise.
Retournement de situation
Sur le front de l’Est, Hitler lance une nouvelle offensive, cette fois uniquement concentrée vers le sud avec comme objectif les importantes réserves pétrolières du Caucase et la rupture de la route d’approvisionnement alliée. Les troupes de l’Axe atteignent rapidement les portes de Stalingrad, mais la ville industrielle est farouchement défendue par les soviétiques. Dans le Pacifique Sud, les alliés avec les États-Unis en tête lancent la contre attaque, l’objectif étant d’évoluer d’îles en îles jusqu’au Japon. De plus, les États-Unis utilisent des sous-marins pour couler les navires qui transportent les ressources vers le Japon. En Egypte, les troupes britanniques remportent une bataille décisive qui repousse définitivement les forces italo-allemandes du pays. Alors qu’à L’Ouest, un débarquement allié permet la prise rapide des colonies françaises. En représailles, les allemands et les italiens envahissent la Zone libre en France.
Front de l’Est
En URSS, alors que la 6eme armée allemande s’est emparé difficilement de 90% de Stalingrad, une contre-attaque soviétique à lieu à l’extérieur de la ville. Ceux ci parviennent à chasser les roumains qui tenaient les arrières et à encercler les 300 000 soldats allemands présents dans la ville. Après deux mois de résistance, ceux-ci doivent se rendre. En Afrique, les dernières troupes de l’Axe sont vaincues, les alliés contrôlent le continent et menacent maintenant le Sud de l’Europe. Un premier débarquement à lieu en Sicile. Sur le front de l’Est, Hitler tente de garder l’initiative en lançant une nouvelle offensive vers Koursk, a lieu alors la plus grande bataille de chars de l’histoire. Sous pression, Staline pousse ses alliés à ouvrir un nouveau front à l’Ouest. Le Royaume Uni et les Etats-Unis veulent d’abord affaiblir et démoraliser l’Allemagne en intensifiant les bombardements des centres industriels et des villes. Hambourg, la deuxième ville du pays est en grande partie rasée. A Koursk, malgré de très lourdes pertes, les soviétiques l’emportent et prennent l’ascendant sur les allemands.
L’Italie
En Italie, après la chute de Mussolini, un débarquement britannique menace le pays. Le nouveau gouvernement signe un armistice avec les alliés. Mais les allemands ont anticipé ce scénario et prennent rapidement le contrôle des territoires italiens. Alors que la victoire alliée se profile, pour la première fois, Staline pour l’URSS, Churchill pour le Royaume Uni et Roosevelt pour les États-Unis se rencontrent à Téhéran pour préparer la fin de la guerre. Les trois s’accordent notamment pour mieux se coordonner, pour ouvrir prochainement un second front en Europe via deux débarquements en France et pour soutenir militairement la résistance communiste menée par Tito en Yougoslavie.
L'effondrement du 3e Reich
A l’Est, le siège de Léningrad est interrompu après 872 jours qui ont coûté la vie à au moins 1 million de civiles. A l’Ouest, après le bombardement des usines allemandes qui produisent de l’essence synthétique à base de charbon, les alliés sont prêts à ouvrir un nouveau front. Le plus grand débarquement militaire de l’histoire permet principalement aux États-unis, au Royaume Uni et au Canada de prendre pied en Normandie, alors que l’URSS de son côté lance une énorme offensive qui en deux mois repousse les allemands de 600 km. En France, alors qu’un second débarquement à lieu au Sud, le Général de Gaulle entre dans Paris libérée. Partout, l’avancée alliée libère les pays un à un. Seule la résistance Yougoslave chasse d’elle-même les troupes allemandes. A nouveau, Staline, Churchill et Roosevelt se réunissent pour préparer l’après-guerre. Roosevelt obtient la création future de l’Organisation des Nations Unies qui remplacera la Société des Nations. Les pays qui déclarent la guerre à l’Allemagne avant le 1er Mars pourront en faire partie, ce qui provoque une vague de déclarations de guerre mais sans grande conséquence. Ils décident aussi de recréer la Pologne. Mais Staline ne cèdera pas les territoires conquis. La Pologne sera donc déplacée vers l’Ouest au détriment de l’Allemagne qui sera divisée et occupée par les vainqueurs. L’URSS s’engage aussi à déclarer la guerre au Japon après la capitulation allemande. Les 4 derniers mois du Reich sont les plus meurtriers. Dans les camps de concentration, sur les champs de bataille et au sein des populations, en moyenne, 30 000 personnes meurent chaque jour. Berlin est finalement encerclée par les soviétiques, Hitler qui s’était réfugié dans un bunker se suicide 2 jours avant la chute de la ville. La capitulation du 3ème Reich est signée à Reims le 7 mai, puis ratifiée à Berlin le 8. A Potsdam, les vainqueurs décident du sort des vaincus. L’Italie perd ses colonies. L’Allemagne, comme prévu est divisée et occupée, alors que l’Est du pays devient polonais. Les nouvelles frontières du continent provoqueront d’immenses nettoyages ethniques. Les minorités polonaises et allemandes seront chassées vers leur nouveau pays. Enfin, un ultimatum est lancé au Japon, exigeant sa capitulation sans conditions.
Le Japon
Le Japon ignore l’ultimatum. Le pays est depuis quelques mois intensivement bombardé par les États-Unis. Plus de 60 grandes villes industrielles sont déjà ravagées. Les États-Unis larguent maintenant 2 bombes atomiques sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki, alors que l’URSS entame l’invasion du Mandchoukouo, du Sud de Sakhalines et des îles Kouriles. Finalement le 2 septembre, le Japon signe sa capitulation. Le pays sera occupé par les États-Unis jusqu’en 1952. A l’Ouest, l’URSS et les États-Unis s’accordent pour une division provisoire de la Corée. Enfin en Indochine, les français reprennent le contrôle de leur ancienne colonie mais font face désormais aux indépendantistes Vietnamiens. De manière générale, les empires coloniaux sont maintenant fragilisés par des mouvements indépendantistes.
Conséquences
La Seconde Guerre mondiale est la guerre la plus meurtrière de l’histoire, avec environ 75 millions de morts dont 66% sont des civiles. L’Union soviétique et la Chine ont de loin été les plus touchées, alors qu’en Chine la guerre civile reprend entre les communistes et les nationalistes. En Europe, les presque 3 millions de tonnes de bombes qui ont été larguées ont dévasté le vieux continent. De nombreuses villes ont été rasées, principalement en Allemagne. Le continent se retrouve divisé avec l’Est sous influence soviétique et l’Ouest sous influence états-unienne. Pour la première fois, l’Allemagne et la France se rapprocheront pour relancer l’économie et préserver la paix en créant la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, l’ancêtre de l’Union européenne. Au niveau international, l’ONU est créée. L’organisation a pour mission principale de préserver la paix. D’autres organisations internationales comme l’OTAN, le FMI ou la Banque mondiale sont aussi créées. D’un point de vue énergétique, les grandes puissances se lancent maintenant dans une course au nucléaire et pour le contrôle des ressources pétrolières. Rapidement la rivalité monte entre l’URSS et les États-Unis. Les deux superpuissances se lancent désormais dans une Guerre froide.